26/04/2025 3 articles francesoir.fr  8min #276122

Preuve de relativité : une humanité en quête de vérité (Partie I)

Xavier Azalbert, France-Soir

La preuve de la relativité : une humanité en quête de vérité

Une crise de l'humain, pas du virus

Nous sommes à un tournant de l'histoire, où l'humanité, soumise à un stress-test impitoyable, se confronte à ses illusions de maîtrise. La crise sanitaire des années 2020, loin d'être une simple lutte contre un virus, a révélé une guerre intérieure : contre nos dogmes scientifiques, nos biais cognitifs et notre incapacité à tirer les leçons du passé. En 2025, ses échos résonnent – économiques, climatiques, géopolitiques, liberticides – amplifiés par une pollution informationnelle qui obscurcit la vérité et une capture des droits fondamentaux qui consolide le pouvoir d'une minorité. L'intelligence artificielle (IA), souvent parée de vertus salvatrices, n'est qu'un outil humain, imparfait, reflet de nos ambitions et de nos erreurs. Cet essai explore la dualité bien/mal, l'instrumentalisation de la science, les dérives du corporatisme, et les interrelations entre corps, esprit et société. À travers une réflexion philosophique, nous interrogerons notre rapport à la liberté, à la finitude, et à la relativité, pour esquisser un chemin vers une humanité plus lucide, consciente que tout, comme le disait Einstein, est relatif – une danse fragile entre X et son inverse 1/X, entre le yin et le yang.

Essai présenté en trois parties : la première adresse la relativité des valeurs et des crises, la deuxième est sur  la confiscation de la vérité et la troisième sur la prise de conscience de l'humanité, sur la résistance.

La dualité bien/mal, une équation sans absolus

Le bien et le mal ne sont pas des vérités figées, mais des notions fluides, interdépendantes, comme X et son inverse 1/X dans une équation cosmique. Cette relativité traverse l'histoire avec une constance déconcertante. Au Moyen Âge, les seigneurs féodaux protégeaient leurs serfs des invasions tout en les asservissant à une vie de labeur, justifiant leur exploitation par un devoir de « sécurité ». À l'ère coloniale, les esclavagistes soignaient leurs captifs pour préserver leur « valeur marchande », apaisant leur conscience par des gestes de fausse bienveillance. Au XIXe siècle, les industriels de la révolution, exploitant ouvriers et ressources jusqu'à l'épuisement, finançaient des œuvres caritatives pour polir leur image. Aujourd'hui, les philanthropes modernes – milliardaires technologiques ou pharmaceutiques – financent de prétendu causes nobles, comme l'accès aux vaccins dans les pays pauvres, tout en accumulant des richesses par des pratiques opaques, comme l'évasion fiscale ou la collecte massive de données personnelles.

En 2025, cette dualité s'incarne dans des politiques ambiguës. Les  Zones à Faibles Émissions (ZFE), censées protéger l'environnement en limitant la pollution urbaine, excluent les populations modestes des centres-villes, privant artisans, chauffeurs et livreurs d'accès à leur lieu de travail. La géo-ingénierie, promue comme une solution au réchauffement climatique, risque de perturber les écosystèmes, comme le souligne Robert F. Kennedy Jr.,  qui dénonce des projets comme l'injection de particules dans l'atmosphère. Les vaccins Covid, présentés comme un bien universel, ont soulevé des questions : une analyse  montre des autorisations fragiles face à des effets secondaires sous-estimés, comme la myocardite ou les troubles neurologiques, révélant une tension entre santé publique et  intérêts industriels unilatéraux.

L'IA reflète cette ambiguïté. Elle optimise des processus, comme la logistique médicale pour distribuer des traitements, mais ses algorithmes opaques, nourris de données humaines, reproduisent nos biais – raciaux, sociaux, économiques. Loin d'être une conscience autonome, l'IA est un outil, comparable au Minitel, à la presse écrite ou à Internet, incapable de saisir les interrelations complexes du cerveau humain : émotions qui guident nos choix, intuitions qui défient la logique, liens sociaux qui tissent nos sociétés, mais capable d'en accentuer tous les traumatismes. La crise sanitaire a illustré cette relativité : les confinements, imposés pour protéger les vulnérables, ont engendré des maux profonds – isolement, précarité, défiance – montrant que chaque décision porte en elle son antidote. Platon, dans sa quête du bien, voyait une idée suprême, toujours hors d'atteinte ; nous, nous projetons cette quête sur des machines ou des politiques, oubliant que leur « vérité » n'est qu'un reflet de nos intentions, souvent contradictoires. Comme le yin et le yang, le bien et le mal dansent ensemble, indissociables, nous rappelant que tout choix est relatif, soumis à l'épreuve du temps et des conséquences.

La crise comme stress-test, un miroir impitoyable

La crise sanitaire a agi comme un crash-test sociétal, révélant les fragilités de nos systèmes avec une clarté brutale. Les hôpitaux, débordés par l'afflux de patients, ont exposé les failles d'un système de santé sous-financé depuis des décennies. Les écoles, fermées pendant des mois, ont creusé les inégalités éducatives, laissant des générations d'élèves en décrochage. Les économies, paralysées par les confinements, ont plongé dans une récession inédite. Comme je l'écrivais en le 11 avril 2020, «  le coût pour l'économie sera sans pareil », avec des pertes d'emplois massives et un « dur réveil » pour les Français. Les chiffres ont confirmé cette intuition : en France, le chômage partiel a touché 8 millions de salariés en 2020, et les faillites d'entreprises ont bondi de 30 % après la levée des aides publiques (INSEE, 2021). Les petites entreprises – boulangeries, restaurants, commerces de proximité – ont été décimées, tandis que les géants technologiques, comme Amazon, prospéraient, captant une part croissante des richesses.

Ce stress-test s'est prolongé au-delà de l'économie. À Pâques 2020, je notais que les confinements successifs, imposés sans transparence ni débat,  sonnaient comme des « cloches » avertissant d'une rupture de confiance entre citoyens et gouvernants. Les Français, cloîtrés chez eux, ont vu leur foi en l'État s'effriter face à des mesures perçues comme arbitraires : fermetures de commerces « non essentiels », couvre-feux, restrictions de déplacement. À l'échelle globale, la crise a accéléré une bascule, analysée en 2020 :  la mondialisation, fragilisée par les ruptures de chaînes d'approvisionnement (ex.. Les pays dépendants des importations, comme la France, ont vu leur souveraineté économique vaciller, tandis que les multinationales consolidaient leur emprise, captant 40 % des profits mondiaux selon l'OCDE.

Les impacts humains ont été tout aussi dévastateurs. Une étude du  National Bureau of Economic Research (2022) estime que les confinements ont contribué à 170 000 décès non-Covid aux États-Unis, liés à des retards de soins, des maladies chroniques non traitées, et une hausse des suicides. En Australie, les confinements stricts des tours de logements sociaux à Melbourne ont été  qualifiés de violations des droits humains, traitant les résidents comme des menaces plutôt que des citoyens. En France, l'INSEE a rapporté une surmortalité non-Covid en 2020-2021, notamment chez les jeunes, marqués par l'isolement et la précarité : les suicides ont augmenté de 8 % chez les 15-24 ans (Santé Publique France, 2022). Ces coûts, humains et sociaux, étaient prévisibles, mais ignorés par des décideurs obsédés par des courbes épidémiques, souvent biaisées.

Ce stress-test se prolonge en 2025. Les ZFE, en restreignant l'accès automobile sous prétexte de lutte contre la pollution, pénalisent les travailleurs modestes – chauffeurs, artisans, livreurs – sans s'attaquer aux véritables pollueurs, comme les industries pétrochimiques ou aéronautiques. Les modélisations climatiques, comme celles de la Covid, souffrent de biais humains :  une étude montre que le rôle du CO2 est surestimé, minimisant les impacts socio-économiques des politiques vertes. La géo-ingénierie, vantée par certains,  risque de déséquilibrer les écosystèmes, ignorant les limites de la nature. Ces crises – sanitaire, économique, climatique – révèlent un schéma (pattern) : l'humanité, en cherchant à dompter l'inconnu, se heurte à ses propres finitudes.

Einstein l'avait compris : tout est relatif, y compris notre capacité à anticiper les conséquences de nos actes. Les leçons de la Covid – précarité, défiance, fracture sociale – semblent oubliées, comme si l'histoire, tel un professeur sévère, nous condamnait à répéter nos erreurs.

Partie II à suivre

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